« La consultation thérapeutique et l’enfant »
proposé par Jean-François SOLAL
Plus précisément en anglais, les consultations thérapeutiques en psychiatrie infantile. En 1971, Winnicott réunit dix sept cas d’enfants ayant eu le plus souvent un entretien unique avec Winnicott; ce fut notamment l’occasion de développer sa technique du squiggle (les dessins figurent dans le recueil). Une technique? « C’est à peine si l’on peut parler de technique, l’échange entre le thérapeute et le patient est beaucoup plus libre que celui qui s’établit au cours d’une cure psychanalytique orthodoxe. » écrit-il dès la première page de son introduction. La publication de cet ouvrage a une double et peut-être une triple intention: d’abord faire part de son but, « établir des communications avec les enfants« , il souligne ces mots. C’est le premier des buts qu’il offre à son enseignement. Ensuite, transmettre aux étudiants non une méthode, mais son « plaisir, enjoyment: je ne veux pas montrer une technique mais jouer de la musique » (il ne méconnait pas pourtant qu’il faut bien savoir la technique du violoncelle avant de prétendre jouer de la musique!). Enfin, il est convaincu que ces entretiens uniques ont une grande valeur thérapeutique et pourraient faire parfois l’économie de thérapies longues et coûteuses.
La fonction thérapeutique et la fonction d’enseignement de ces entretiens n’a pas échappé aux psychanalystes français comme Diatkine et Lébovici qui y ont vu une possibilité d’associer les familles et l’enfant au travail thérapeutique. Je me souviens aussi avoir partagé leur plaisir grâce aux premières captations vidéo qu’ils montraient aux étudiants que nous étions, au centre du secteur pilote de pédopsychiatrie, dans les années 70.
Je propose donc que six ou sept collègues, pas plus, me rejoignent un soir par mois, à mon domicile (centre de Paris) pour réfléchir et commenter ensemble une lecture préalable de un ou deux cas à chaque session. Nous pourrions confronter cette clinique avec la nôtre, comprendre in vivo sa théorie dont il écrit: « ma seule compagne est la théorie que je porte en moi ». Notre lecture devrait (devra?) rapidement ouvrir une voie de recherche qui serait (sera?) proposé ultérieurement à communication, au sein de notre groupe français, et pourquoi pas au sein de l’IWA international.
Suivant notre envie, nous pourrions nous intéresser aux douze premier cas, soit une année de travail environ, en laissant de côté la troisième partie consacrée aux cas antisociaux, soit une année et demi de travail en intégrant cette troisième partie.
Vous me téléphonez sur mon mobile si ma proposition vous intéresse.
Jean-François Solal,
0614461281.