Bien avant l’heure de la psychanalyse, Léonard de Vinci, dans ses recherches concernant la science avait écrit sur un de ses petits carnets:
« Toi qui veut savoir comment l’âme habite le corps, tu n’as qu’à regarder comment le corps use de sa quotidienne habitation. »
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Nous allons suivre ce précepte au travers d’une vignette clinique saisie au cours d’une cure avec une fillette. Il s’agit de 14 séances étalées sur une durée de 3 mois.
Cette fillette est arrivée dans une famille d’accueil après un parcours chaotique.
Ses jeunes parents refusent le placement. Ceux-ci sont pris dans une addiction très lourde, sont dans l’errance via la rue qui est leur domaine avec des moments où ils n’ont pas de toit.
Elle a 4 ans lorsque je la reçois.
Son père est incarcéré. La mère le sera elle-même quelques temps plus tard.
Cette enfant m’est présentée comme une enfant instable, agressive, infernale. Les rapports aux autres sont catastrophiques. Elle se met en danger régulièrement, est boulimique ; toujours hors d’elle. Les apprentissages liés à l’école maternelle sont en échec au vu de son comportement inadapté. Elle est rejetée de partout.
C’est ce que Winnicott nomme une tendance anti sociale, mais il ajoute que c’est aussi un signe d’espoir, car l’enfant ou le patient oblige quelqu’un par ses pulsions inconscientes à le prendre en mains.
(1)Je ne développerai pas ce point que vous trouverez chap 5 dans le livre Agressivité, Culpabilité et Réparation, petite bibliothèque Payot ou dans de la Pédiatrie à la Psychanalyse » chez Payot..
Lors de notre 1ère rencontre, elle se présente mignonne, adaptée, beaucoup trop.
Elle idéalise complètement ses parents.
Elle me dit qu’elle veut revenir.
Dès la 2ème séance, la destructivité apparaît dans toute sa splendeur.
La famille d’accueil est épouvantée par tout ce qu’elle casse depuis qu’elle est chez eux c’est-à-dire 8 mois. Les objets sont détruits, fracassés, démontés, jetés et surtout complètement mordus. Les poignets et le col de ses vêtements sont arrachés avec les dents, les genoux des pantalons craqués et troués, les coutures des habits sont déchirées. Les chaussures ne durent pas ; elles sont ouvertes sur le bout, béantes dès leurs achats. Elle se traine très souvent au sol à 4 pattes en intérieur comme en extérieur, boue, cailloux, peu importe. Elle déchiquète tout ce qu’elle peut attraper avec ses dents. Elle se présente souvent sale et repoussante.
La famille d’accueil est démunie devant cela et qui ne le serait pas !
Winnicott nous dit que le comportement d’un nourrisson ou d’un enfant ; que la richesse de sa personnalité, proviennent essentiellement du monde de ses relations internes, que l’enfant édifie sans cesse en faisant entrer quelque chose en lui (taking in) et en faisant sortir quelque chose de lui (giving out ) sur le plan psychique. Il fait de même sur le plan physique ce qui est plus facile à observer.
Cette réalité interne, à savoir ce monde ressenti comme étant à l’intérieur du corps ou de la personnalité est largement inconsciente…. L’être humain a de grandes difficultés à supporter ce qui se trouve dans sa réalité interne et il tend à établir des relations harmonieuses entre cette réalité interne et la réalité externe.
Sans vouloir rechercher l’origine profonde qui luttent pour le pouvoir à l’intérieur de la personnalité, je dirais que, lorsque les forces cruelles ou destructrices menacent de dominer les forces d’amour, l’individu est obligé de trouver une manière de se défendre : il peut se retourner comme un gant, mettre en scène son monde interne, ses fantasmes à l’extérieur, jouer lui même le rôle destructeur, et obtenir qu’une autorité extérieure accepte de le contrôler.
(2), chap. 1- Agressivité, Culpabilité et Réparation , petite bibliothèque Payot ou dans l’Enfant et le Monde Extérieur , petite bibliothèque Payot)
La 1ère partie de notre travail se situe avec le déploiement de toute cette destructivité, et c’est quelque chose ! Cela dure presqu’un an, à raison d’une séance par semaine avant que la destruction ne commence à céder.
Je retiendrai quelques points :
-1- le 4 pattes si insistant
-2- la pulsion orale via les dents
-3- la pâte à modeler
-4- les crayons, le dessin associé à la parole.
Donc elle joue et détruit. Elle ne fait que cela dans la réalité ; elle me donne à voir son monde interne.
Vous dire que je n’étais pas découragée serait faux, mais j’attendais, présente au mieux comme je pouvais, pour qu’elle déploie au maximum cette destructivité tout en espérant l’ouverture à sa créativité.
Pour cela je n’avais qu’une ligne de conduite : survivre et rester vivante.
C’était difficile car elle mettait tout en œuvre pour que je ne tienne pas, mon bureau était dans un tel état après son passage.
Cette fillette attaque tout. Cela dure 10 mois.
-1- Le divan est utilisé curieusement, elle saute dessus le plus souvent en étant à 4 pattes, le matelas et les coussins glissent, tombent au sol et elle marche dessus sans s’en apercevoir, sans être gênée. Un vrai chaos à l’image de son morcellement interne.
-2- Elle mange la colle, mord et croque les crayons. Elle griffonne beaucoup, tente de dessiner sans succès; les feutres sont écrabouillés et les feuilles sont percées avant d’être émiettées. Je lui achète donc des crayons et des feutres que je lui réserve car à la fin des séances la plupart ne peuvent que terminer à la poubelle.
Tout doucement elle évolue, la destructivité devient moins violente et les relais symboliques se profilent.
-3- La pâte à modeler sort de sa boite. Nous modelons et pétrissons ensemble, avec un plaisir partagé, d’abord de la nourriture puis des personnages : elle, son papa, sa maman. Ces deux là se retrouvent aplatis, écrasés et deviennent une galette informe, qu’elle fait semblant de manger.
-4- Plus tard le dessin prend forme et la parole s’associe.
Sur une feuille elle trace des barreaux par dessus les silhouettes de son père et de sa mère. Tous deux sont très vite raturés, gribouillés et complètement cachés avec le crayon.
Elle me dit avec une douleur sans fond,
« T’as vu ils sont barrés » en parlant de son dessin.
Moi j’entends qu’ils sont «sont barrés » en elle.
Lors d’une séance où je vois particulièrement la douleur inscrite sur son visage pale, je l’entends chuchoter:
« Je ne veux pas vivre parce que je suis moche et parce que ma vie elle n’est pas belle ».
Dans les séances suivantes elle met en acte des jeux avec les animaux, « les gentils et les méchants » et je l’entends dire dans son jeu qu’elle a perdu sa carte d’identité.
Mais de quelle identité parle-t-elle ?
La réponse se donne à un autre moment:
On joue à la maman, tu es la maman; je suis le chien ;
Tu as des gâteaux, moi j’ai des croquettes ;
Tu me donnes des croquettes.
Je suis surprise mais je m’exécute. Elle ajoute, je ne parle pas, je dis ouah, ouah.
Elle mange et se couche sur le tapis en silence un grand moment.
Puis : Je suis le chien, et je viens au docteur et je ne parle pas et tu me soignes.
Elle s’installe au sol comme un chien malade, sur le côté, puis bouge et cherche à 4 pattes une meilleure place. Sous mes yeux effarés elle déambule, toujours à 4 pattes, complètement déhanchée pour enfin s’étirer les bras en avant en creusant le dos; se secoue, se redresse marche encore à 4 pattes et fait le tour du tapis.
Elle s’approche de moi avec des yeux de chien battu pour prendre son médicament que je lui donne. Elle l’avale et dit : ouah, ouah.
Ce qu’elle montre est criant de vérité. Je suis obligée à mon corps défendant de reconnaître qu’elle ne joue pas.
Elle est un chien.
Alors mes pensées se bousculent.
Je me dis qu’elle a sans doute connu des chiens dans l’errance de ses parents. Je me demande à quel âge elle a perdu partiellement sa qualité d’humain, pour s’identifier à un chien, j’imagine qu’elle était très petite.
Il faut donc qu’elle puisse repasser par les stades de dépendance via un bon environnement pour s’identifier à l’humain. Il lui faudrait des bras, du corps, de l’enveloppement. Que puis-je lui offrir symboliquement avec mon matériel de jeux dans cet espace ?
Un berceau serait le bienvenu pour qu’elle puisse jouer à être un bébé et devenir un bébé.
Je décide donc d’acheter d’occasion un vrai couffin, porte bébé ne pouvant accueillir qu’un nourrisson.
Je dépose ce couffin de toile, sans aucun commentaires, dans le bureau, un peu loin des étagères de jeux, peut- être un jour pourra-elle se saisir de ce que je lui offre, à savoir mon corps via le couffin et tout ce qu’elle voudra en faire.
Et bien sûr, elle le trouve.
Elle l’approche, et comme on dit tourne autour, hésite, sort le poupon que j’avais couché à l’intérieur, le remet, recommence son geste, s’approche un peu plus et d’un coup me demande si elle a le droit d’aller dedans. Je réponds qu’elle peut jouer avec comme elle le souhaite, elle doit juste enlever ses chaussures. Elle se glisse dedans, se contorsionne car faire entrer un corps de 5 ans dans un espace prévu pour loger un corps de tout au plus 6 mois n’est pas simple.
Elle y arrive, le couffin se déforme de partout, il est rempli au maximum mais elle est dedans, couchée sur le côté, elle ne parle pas, elle émet des sons sans aucun mot, tout comme un bébé, se relève ajuste la capote et m’apporte une petite couverture qui est à disposition. Il faut que la mette complètement par-dessus cette capote et que je la cache entièrement.
Je la ressens comme « in utéro ».
Je suis touchée de la voir ainsi mais aussi pleine d’espoir. Cependant je ne peux pas du tout imaginer que nous allons voyager durant 14 séances avec ce couffin.
14 séances de 40 minutes bien utilisées à jouer, étalées sur 3 mois; non, je ne l’avais pas du tout pensé.
Winnicott dit que le jeu est universel et correspond à la santé. Ce qui est naturel c’est de jouer et le phénomène du 20ème siècle c’est la psychanalyse. Il rappelle à l’analyste ce qu’il doit à Freud mais aussi ce que nous devons à une chose naturelle et universelle qui est le jeu.
Il nous parle du jeu dans l’espace et le temps.
On peut dire de tout individu ayant atteint le stade où il constitue une unité, avec une membrane délimitant un dehors et un dedans, qu’il a une réalité intérieure, un monde intérieur, riche ou pauvre, où règnent la paix ou la guerre…Il parait indispensable à DWW d’ ajouter un troisième élément , une troisième partie : il s’agit de l’aire intermédiaire d’expérience, à laquelle contribuent simultanément la réalité intérieure et la vie extérieure.
Cet espace varie beaucoup selon les expériences de vie du bébé en relation avec la mère ou la figure maternelle. DWW oppose cet espace potentiel au monde du dedans, ou association psychosomatique, au monde du dehors, soit la réalité existante avec ses propres dimensions qui peut être étudiée objectivement et qui, bien qu’elle puisse paraître varier selon l’état de l’individu qui l’observe, reste, en fait, constante.
Pour assigner une place au jeu, il fait l’hypothèse d’un espace potentiel entre le bébé et sa mère.
(3) chap.1 et 3 .Jeu et réalité chez Folio essais.
En jouant, je vais donc permettre à cette fillette d’être avec moi dans cet état de dépendance du nourrisson ; lui permettre de vivre le temps du un , soit de l’informe mère /enfant ; et puis le temps du deux; « moi / non moi »; « me : not me » pour qu’elle déroule jusqu’au bout cette expérience dans le temps qui est le sien.
Elle organise les séances et le jeu selon son rythme à chaque séance.
Au début, elle est couchée dans son couffin/bulle, je suis assise sur une petite chaise à ses côtés, je soulève doucement le coin de couverture, simplement pour la regarder, lui sourire; faire un petit commentaire comme font les jeunes mères : tiens elle suçote son pouce, elle dort encore, elle est réveillée, est-elle assez couverte…., Je lui fredonne aussi des airs de berceuses. Et nous laissons couler le temps.
Ces temps là ne sont pas évident pour moi et je suis traversée plusieurs fois par « mais qu’est ce que je fais là», j’arrive cependant à m’appuyer sur ma propre expérience personnelle en pensant: il m’a fallu du temps et il a fallu du temps à mes enfants pour grandir, il lui en faut donc aussi, cela me permet d’attendre, de tenir et de jouer.
Lors de chaque séance, en arrivant, elle ajoute autre chose qu’elle me prépare sur la table; le nécessaire dont elle aura besoin avant de s’installer dans le couffin.
Il y a les biberons que je dois lui donner, elle me le fait comprendre en pleurant ou avec des phonèmes lorsqu’elle a faim. J’enlève la couverture, c’est un moment où elle se retourne sur le dos jambes repliées en restant allongée dans ce couffin ; je lui parle en préparant ce qu’elle-même a pensé pour sa séance, lui donne son biberon en prenant soin de lui essuyer la bouche avec un vrai bavoir de bébé en disant « mais tu es gourmande, tu as du lait qui dégouline! C’est aussi pour qu’elle ne se lèche pas les babines ; un chien n’a pas de bavoir!
Je dois ensuite la recacher complètement sous sa couverture.
Il y a l’épisode biberon plus compote (toujours préparé par elle avant de se glisser dans le couffin,) ceci répétés plusieurs fois au cours de nombreuses séances.
Il y a un jour le retrait de la couverture qui était toujours par-dessus la capote et je peux enfin la couvrir normalement. Doucement elle tente de s’asseoir, je cale un coussin dans son dos au fond de la capote. Ensuite elle tire le petit coffre en osier qui ne contient que des jeux de bébés, hochets divers, jeux musicaux, jeux d’emboitage, à côté du couffin. Tout en étant assise elle regarde à l’intérieur du coffre mais ne touche rien.
Les fois suivantes elle manipule les jeux et secoue les hochets avec des babillements, mais n’oublie pas de se faire nourrir avec biberon et compote comme à chaque séance. Un autre jour elle prend le poupon qu’il faut que j’installe avec elle dans le couffin à côtés des hochets.
L’espace du couffin devient vraiment étroit, je peux dire qu’elle grandit, les objets passent quelquefois par-dessus bord, je dois les ramasser; elle me le demande avec des sons de plus en plus expressifs, avec des rires comme ceux d’un bébé joyeux mais toujours aucun mot; ou bien elle me les montre du doigt.
Elle joue à être un vrai bébé ! Elle est un Bébé.
Je dois alors la nourrir et nourrir le poupon sur quelques séances, le poupon est maintenant systématiquement dans le couffin avec elle. Il dort avec elle. Elle joue et se câline avec lui.
Mais l’enfant/bébé elle même est bien là et le chien ne se montre plus.
Elle conduit sa régression dans une progression tranquille mais régulière selon son propre rythme de bébé.
C’est possible parce que dans le transfert elle peut jouer et vivre ce qu’elle n’a pas ou peu pu effectuer avec son premier environnement défaillant.
Elle fait l’expérience de retrouver sa continuité d’être un bébé dans le jeu et donc l’inscrit en le vivant.
Une fois de plus elle prépare le biberon, la compote ainsi que le yaourt qui s’est ajouté; et nous reprenons là où les séances se sont arrêtées 15 jours plus tôt avec les vacances.
Je dois la nourrir ainsi que le poupon, mais cette fois grande nouveauté ; elle ne reste que 10 minutes dans le couffin au lieu d’une bonne trentaine habituelle, se lève et laisse le poupon couché dans celui ci.
Elle va mettre la couverture sur la table basse. La couverture devient une nappe, elle me le formule en se mettant à parler dans le jeu, les lallations et phonèmes disparaissent.
Elle ajoute :
Tu peux me garder mon bébé pendant que je prépare à manger.
Bien sûr, mais comment s’appelle ton bébé ?
C’est une fille, elle s’appelle Bella.
Voilà comment, cette enfant /chien qui se sentait moche, qui n’avait pas envie de vivre a retrouvé sa qualité d’humaine; tout en prénommant le poupon Bella dans le jeu. J’ai entendu que ce Bella la concernait en propre.
J’ajoute une précision connue bien après le temps du couffin.
Lors d’un appel téléphonique avec sa mère celle-ci m’a dit qu’ils avaient eu réellement des chiens, qu’ils avaient eu obligation de s’en séparer car la chienne grognait lorsqu’elle approchait, lui interdisant de s’occuper de sa fille au risque de se faire mordre. Son enfant avait environ 6 mois.
Je pense que c’est dans ces moments là que l’identification au chien s’est inscrite, auprès d’une chienne/mère la protégeant de sa mère et de son père réels , tous deux peu fiables dans ce temps là car complètement pris par leurs graves addictions.
L’enfant, pendant un temps, n’avait pas eu d’autres solutions que de s’appuyer sur un environnement protecteur ; la chienne, évidemment à 4 pattes mais montrant ses crocs, d’où cette place très particulière faite aux 4 pattes et aux dents par cette enfant.
Winnicott nous dit que l’union entre l’agressivité et l’amour prend sens quand l’enfant a envie de mordre, c’est à dire vers 5 mois, moment où l’enfant a envie de mordre le bon objet, soit le corps de la mère. Cela fait partie plus tard du plaisir de manger des aliments variés.
La nourriture devient donc le symbole du corps de la mère, de celui du père et de toute personne aimée.
(4) chap.1 Agressivité, Culpabilité et Réparation , petite bibliothèque Payot.
Pour cette enfant le plaisir s’était transformé en boulimie, en morsures, et mordillements quasi permanents.
Cette identification au chien semblait correspondre à cette période de déprivation affective et avait, me semble-t-il, déchainé sa tendance anti sociale en après coup.
Cette petite fille avait interpellé depuis le début tout son entourage avec l’usage en excès de son 4 pattes, de ses dents qui mordillaient et déchiquetaient tout, et avec cette pulsion orale grandement déployée mais pervertie.
Elle a pu dans le transfert, parce que je pouvais attendre et attendre encore; dérouler son expérience d’être bébé jusqu’au bout. Elle a rencontré les bons et mauvais objets au cours des séances, elle a pu les inscrire, les intégrer en elle en m’utilisant, en utilisant le couffin relais du giron maternel et en utilisant le temps, allié indispensable pour devenir humaine dans sa continuité d’être.
Après l’épisode du couffin, son comportement s’est stabilisé et socialisé avec une attitude correcte à l’école et sa boulimie a diminué; pour autant notre travail n’était pas terminé.
Pour conclure et vous faire sourire ; voici ce qu’elle m’a dit une année plus tard au cours d’une séance: alors qu’un chien venait d’aboyer dans la rue.
Elle avait ouvert la fenêtre en criant « coucou ».
Je lui avais alors demandé à qui elle disait coucou, car je ne voyais pas ce qui se passait.
Sa réponse avait jailli instantanément:
« Tu ne vois pas qu’il y a un humain à côté du chien ! »
Elisabeth Mercey
Référence des textes de DW Winnicott:
(1) La tendance anti sociale, chapitre 5, pages 84 à 88 ; Agressivité, Culpabilité et Réparation; petite bibliothèque Payot ou dans : De la pédiatrie à la psychanalyse; Payot.
(2) L’agressivité et ses racines; chapitre 1. p 21, Agressivité, Culpabilité, Réparation; petite bibliothèque Payot ou dans l’Enfant et le Monde Extérieur; Payot
(3) Jouer, proposition théorique ; chapitre 3 Le jeu dans le temps et l’espace, p 90, Jeu et Réalité. Folio essais.
(4) L’agressivité et ses racines ; chapitre 1; p 35/36;
Agressivité, Culpabilité et Réparation; éd petite bibliothèque Payot, ou dans l’Enfant et le Monde Extérieur ; Payot.